La Belgique possède quelques types de paysages ouverts magnifiques, mais malheureusement aussi menacés : la pelouse sur sable acide (2330), la lande sèche sur sable (4030), la nardaie (6230*) et la prairie à molinie (6410). Ces paysages subissent la pression de la colonisation du bois, des espèces invasives et de la stabilisation des substrats sableux. Des mesures de restauration ainsi que l’extension des surfaces sont absolument nécessaires pour assurer la conservation des espèces typiques de ces habitats.
Durant les deux premières années du LIFE BNIP (2016 et 2017), les chargés de mission de Natagora et du DEMNA, partenaires du LIFE, ont parcouru la Région Atlantique de Wallonie, principalement le Brabant sablo-limoneux et la Campine hennuyère, afin d’actualiser la cartographie et d’évaluer l’état de conservation de 4 habitats d’intérêt communautaire menacés : 2330, 4030, 6230* et 6410. Un plan d’action a été rédigé pour chacun de ces habitats, précisant les actions de protection et de restauration à développer en région Atlantique afin d’améliorer l’état de conservation de ces habitats.
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© J. Taymans
Dans ce cadre, plusieurs actions pilotes de restauration ont été entreprises, tant en Hainaut qu’en Brabant wallon. Les 4 habitats concernés sont le plus souvent imbriqués et ceux-ci ont généralement fait l’objet d’actions de restauration groupées sur un même site.
Plusieurs projets de restauration ont donc été réalisés sur une trentaine de sites différents, dont plusieurs sites emblématiques, qu’il s’agisse de réserves naturelles agréées ou domaniales, de terrains communaux ou même de terrains privés. Citons notamment la Champtaine à Chaumont-Gistoux, la Sablière de Nethen à Grez-Doiceau, l’Ermitage à Braine-le-Château, le Val de Coeurcq à Tubize, le Bois de la Houssière à Braine-le-Comte ou encore la Lande du Happart à Saint-Ghislain.
Ces travaux ont consisté en du déboisement, du débroussaillage, de l’élimination de plantes exotiques, du nettoyage de coupe, du fraisage de souches, de l’étrépage, de la mise en place d’enclos de pâturage pour assurer la gestion récurrente, ainsi qu’en fonction des possibilités qui s’offraient, de l’épandage de foins, du creusement de mares, du terrassement de falaises à hirondelles de rivage, de la plantation de haies et de vergers ou encore de la pose de panneaux didactiques. Ces travaux ont pour la plupart pu être financés par le fonds FEADER dans le cadre du programme wallon de Développement Rural.
Ce sont ainsi 16 hectares de landes sèches, 16 hectares de pelouses sur sable acide, 4 hectares de nardaies et 2 hectares de prairies à molinie qui ont pu être restaurés dans le cadre du LIFE BNIP.
Le projet aura également permis la création de 4 nouvelles réserves naturelles en Brabant wallon.
© J. Taymans